Claudel Lauzière Vanasse
Sur le patio de la voisine
2017
Impression à jet d’encre sur papier Lasal Photo Matte
Œuvre originale
87 x 115 cm
Collection de la MRC de Drummond
Emplacement
235, rue Heriot, Drummondville
Description de l’œuvre
Sur le patio de la voisine est une œuvre colorée et estivale, qui évoque un souvenir d’enfance de l’artiste. Elle fait partie d’une série créée au cours de ses études universitaires. Claudel Lauzière Vanasse explorait alors les questions identitaires en même temps que les enjeux liés aux différentes disciplines artistiques. Cherchant à véhiculer l’idée que l’identité est plurielle et en perpétuelle redéfinition, mais aussi qu’elle peut se composer d’éléments contradictoires sans perdre de sa force, il réalise des œuvres combinant la peinture à l’acrylique, la photographie et les arts numériques. À première vue, cette composition peut contrarier le spectateur en raison de la mise en relation d’une masse plutôt organique avec des éléments plus géométriques, rectilignes. Or, ce chevauchement de réalités complètement différentes finit par former un tout cohérent, notamment grâce à un écho de couleurs à la limite du kitsch. Il en résulte une œuvre hybride qui, en remettant en question la définition des techniques traditionnelles, interroge son propre statut.
Balado
Claudel Lauzière Vanasse
Biographie
Claudel Lauzière Vanasse est né à Drummondville en 1993. Il détient un baccalauréat en arts visuels et médiatiques de l’Université du Québec à Montréal de même qu’une maîtrise en arts visuels de l’Université Laval. Il a aussi étudié à l’École nationale supérieure des beaux-arts de Paris. Sa pratique s’inscrit principalement dans le champ pictural et celui des arts numériques. Il s’intéresse aux questions relatives à l’identité, au genre, à l’hybridité, au statut de l’objet d’art ainsi qu’à la relation entre les codes sociaux et les codes propres à chaque technique artistique.
L’artiste se démarque dès le début de sa carrière en remportant plusieurs prix, bourses et distinctions, dont la bourse Tremplin du programme Soutien à la pratique artistique des jeunes, offert par la Ville de Drummondville, ainsi que la bourse d’excellence et d’implication culturelle, remise par la Coopérative de solidarité artistique de la MRC de Drummond (AXART).
Depuis 2019, il enseigne les arts visuels au Cégep de Drummondville tout en poursuivant sa carrière d’artiste. Il s’implique en outre dans le milieu artistique de la région, notamment comme chargé de projet à la Fondation Grantham pour l’art et l’environnement. Son travail a été mis en valeur dans diverses expositions individuelles et collectives, présentées au Québec et à Paris. On retrouve ses œuvres dans des collections privées et publiques, entre autres celles de la Ville de Drummondville, de la MRC de Drummond et du Cégep de Drummondville.
Démarche artistique
Le travail de Claudel Lauzière Vanasse s’inscrit avant toute chose dans une volonté d’explorer les différentes manifestations de l’hybridité sur le plan identitaire. En 2017, il commence à s’intéresser au sentiment de honte découlant de l’homosexualité et aux différents actes créatifs pouvant être utilisés pour le surmonter.
L’étude de sa relation avec la honte nourrit son processus créatif en instaurant un contexte de travail et d’exploration plus libéré que jamais. C’est dans cet esprit qu’il touche à diverses disciplines artistiques pour finalement privilégier une technique mixte. Ses œuvres deviennent le fruit d’explorations picturales qu’il photographie avec un appareil numérique. Il modifie ensuite l’image dans le but de concevoir une composition originale, qui sera elle-même imprimée en une seule copie de grand format. Hybrides, ses œuvres n’existeraient pas sans la combinaison des différentes techniques.
Il développe de cette façon une esthétique plus personnelle et plus assumée qui partage certains éléments avec la pop et le camp. Il en découle une série d’œuvres à l’aspect général propre et soigné, voire extrêmement léché, avec une prédominance de couleurs vives et attrayantes ainsi que des contrastes marqués, notamment par les figures géométriques mises en relation avec des formes aux courbes séduisantes.
Sa pratique bouscule les codes établis et refuse les étiquettes. On comprend que l’être humain, au même titre que l’œuvre d’art, est tout en contradiction. Loin de représenter une incohérence selon l’artiste, c’est ce qui crée son originalité, son caractère unique. Le corpus de Claudel Lauzière Vanasse peut ainsi être vu comme une douce affirmation identitaire.