Isabelle Hayeur

Fucus vesiculosus

2018

Photographie

Œuvre originale
150 x 151 cm

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Emplacement

265, rue Lindsay, Drummondville

Description de l’œuvre

Fucus vesiculosus est tirée d’une série de photographies intitulée Underworlds qui vise à montrer la pollution de l’eau et l’appauvrissement de la biodiversité marine causés par l’activité humaine. Pour ce projet, l’artiste engagée Isabelle Hayeur s’est munie d’un caisson étanche afin de pouvoir plonger son appareil photo dans nos cours d’eau et réaliser des prises de vue « de l’intérieur ». Cette perspective qui nous est peu familière crée un rapport de proximité avec le site photographié. Puis, une ligne d’horizon placée aux deux tiers de la composition vient amplifier notre impression d’être submergés. Il en découle des compositions aussi séduisantes qu’inquiétantes, comme cette image captée dans le fleuve Saint-Laurent, à la hauteur de Trois-Pistoles. La pollution de l’eau est perceptible par son caractère trouble ainsi que par les multiples débris, particules et impuretés qui y flottent. Au milieu de l’image trône, comme dernier vestige, une algue brune appelée fucus vésiculeux ou chêne marin. Cette photographie a été sélectionnée pour le Musée à ciel ouvert par la Fondation Grantham pour l’art et l’environnement.

Balado

Isabelle Hayeur

Biographie

Née en 1969 à Montréal, Isabelle Hayeur vit et travaille au Québec. Détentrice d’un baccalauréat et d’une maîtrise en arts plastiques de l’Université du Québec à Montréal, l’artiste est surtout connue pour ses photographies grands formats et ses vidéos expérimentales, mais elle réalise également des installations in situ, des œuvres d’art public et des livres photographiques. 

Depuis la fin des années 1990, elle a participé à plusieurs expositions individuelles et collectives chaque année, totalisant un nombre impressionnant d’événements publics. Ses œuvres ont voyagé à travers le monde pour paraître dans des institutions muséales de renommée internationale telles que le Musée des beaux-arts du Canada à Ottawa, le Neuer Berliner Kunstverein de Berlin, le Bruce Silverstein Gallery de New York, le Centre culturel canadien de Paris, le Today Art Museum de Beijing et l’Hiroshima City Museum of Contemporary Art. 

Isabelle Hayeur a réalisé plusieurs résidences d’artistes aux États-Unis et aux Pays-Bas. Elle a reçu le Prix de la Fondation Hnatyshyn pour les arts visuels (2021) de même que le Prix du duc et de la duchesse d’York en photographie (2019). Ses œuvres garnissent diverses collections privées et publiques, dont celles du Musée des beaux-arts du Canada, du Fonds national d’art contemporain en France, de la Vancouver Art Gallery, du Musée d’art contemporain de Montréal, du New Orleans Museum of Art et du Museum of Contemporary Photography de Chicago.

Démarche artistique

Depuis la fin des années 1990, Isabelle Hayeur explore différents territoires afin de comprendre comment nos civilisations contemporaines investissent et façonnent leurs environnements. À la fois politique et poétique, sa pratique artistique se veut une critique environnementale, urbanistique et sociale. Elle explique : « Mes œuvrent cherchent à montrer comment nous prenons possession des territoires et des êtres pour les adapter à nos besoins; cette logique instrumentale tend à envahir tous les champs de l’activité humaine aujourd’hui. » 

Pour la photographe, la création est autant un outil de prise de conscience qu’une source d’émerveillement. Par le biais de son travail, elle se fait un devoir de prononcer, de montrer, d’éduquer et de dénoncer, ce qui ne l’empêche pas d’être enchantée, touchée et emportée par la beauté de ce qui l’entoure. En conséquence, l’artiste engagée braque tantôt son appareil sur un quartier résidentiel de la Rive-Sud de Montréal ou sur un groupe de militants écologistes, tantôt sur les incendies de forêt en Colombie-Britannique ou sur le cimetière de bateaux à Staten Island.

Isabelle Hayeur a imaginé le projet de photographies grands formats Underworlds, duquel est tirée la photo Fucus vesiculosus, après avoir observé pendant une vingtaine d’années la dégradation de la rivière des Mille-Îles qui coulait près de chez elle. Les premières images de la série ont été prises en 2008 lors d’un séjour en Floride. Devenue depuis une spécialiste des vues sous-marines, elle a photographié des dizaines d’écosystèmes marins en mutation, dont les bayous de la Louisiane, le golfe du Mexique et la baie de New York.

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